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Compte rendu CAPD du 1er février 2017

mercredi 1er février 2017.
 
Compte-rendu CAPD du 1er février 2017
 
En préambule la Cgt-Edu'Action et le Snudi, ont  fait une déclaration commune, contre les nouvelles modalités d'évaluation liées au PPCR que vous trouverez en bas de ce Compte rendu.

A l’ordre du jour de cette première CAPD de 2017 :

 
- Inscription sur la liste d’aptitude aux fonctions de directeur d’école 2017
- Inscription sur la liste d’aptitude des postes à exigences particulières 2017
- Règles du mouvement intra-départemental 2017
- Examen des demandes de bonifications exceptionnelles – Mouvement interdépartemental 2017
- Positionnement de la mairie de Nice sur la présence de policiers armés dans les écoles.
- Positions administratives 2017
 
Les bonnes résolutions de début d'année ne semblent pas être remontées jusqu’à Cap de Croix, avec un Inspecteur d’Académie toujours autant fermé au dialogue paritaire.  Aucune situation n’a pu être revue en ce qui concerne les listes d’aptitude malgré nos interventions. Rappelons que les jurys bénéficient de l’infaillibilité pontificale depuis 3 ans…

S’agissant des bonifications pour le mouvement interdépartemental quelques rares situations ont pu être revues.
 
Par ailleurs, les règles du mouvement ont été validées, nous publierons,  comme les années précédentes, notre guide à l’usage des collègues souhaitant faire le mouvement.
 
La CGT Educ’action est intervenue à propos du souhait de la mairie de Nice d’installer des policiers armés dans les écoles. L’Inspecteur d’Académie a fait mine de n’être au courant que du projet d’installer des agents à l’entrée des écoles et non pas à l’intérieur… Entre une mairie qui surfe sur les peurs et une Administration qui n’est pas abonnée à Nice Matin, le dialogue risque d’être compliqué…
 
Enfin les positions administratives pour l’an prochain ont toutes été validées. 
 
Parmi les questions diverses posées par la Cgt-Educ'Action, le remplacement du coordonnateur AVS a été posé. Il devrait être effectué pour la fin de l’année scolaire, mais une "réflexion sera menée l’an prochain sur la nécessité de ce poste sous sa forme actuelle"...
 

Pour les temps partiels, de nouveaux refus devraient être opposés pour les premières demandes comme l’an dernier. Nous invitons les collègues qui seraient concernés par ces refus de nous écrire afin que nous puissions défendre leurs cas lors de la CAPD dédiée aux temps partiels.

Déclaration Cgt-Educ'Action Snudi Fo

Le projet de réforme de l’évaluation est dangereux, la Ministre doit le retirer.

La Ministre a décidé de refondre l’évaluation des personnels enseignants. La notation chiffrée serait remplacée par une évaluation, fondée sur une inspection et deux entretiens professionnels reposant sur une grille de 11 items dont les critères sont pour l’essentiel éloignés de l’enseignement, et s’appuyant sur un référentiel de compétences professionnelles qui comporte 70 entrées !

Ce projet va de pair avec la mise en place d’un « accompagnement » des personnels qui peut être imposé par la hiérarchie et n’aurait plus grand-chose à voir avec la formation continue, il renforce le contrôle de la hiérarchie sur nos collègues au détriment de leur liberté pédagogique.

Nous refusons la logique de ce projet qui repose sur ces entretiens, sur des critères subjectifs, et qui est l’instrument de l’arbitraire et de l’individualisation. Il est dangereux, inacceptable.

Ce projet obéit à la même logique que celle du décret Chatel de 2012 qui avait été abrogé après l’élection de François Hollande, suite à la mobilisation des personnels appuyée sur l’action commune des organisations syndicales.

Le projet ministériel instaure d'autre part une classe exceptionnelle, qui est en réalité un « grade à accès fonctionnel ».

Lors de l’introduction de ce type de grade dans la Fonction publique de l’État en 2010 par le gouvernement Sarkozy, toutes les organisations syndicales à l’exception de la CFDT s’étaient prononcées contre.

En voulant valoriser l’exercice de fonctions particulières et l’évaluation, la classe exceptionnelle est la promotion à la « tête du client » et un renforcement de l’inégalité salariale. Il sera réservé à une toute petite minorité et ne sera accessible que pour 10 % de l’effectif d’un corps, dont 8 % justifiant de fonctions particulières. Seuls 2 % des personnels, ayant « fait preuve d’une valeur professionnelle exceptionnelle », pourront y accéder. C’est donc 90 % de l’effectif d’un corps qui en sera irrémédiablement exclu.

De plus, les 10 % du corps ne seront atteints qu’en 2023 ! Là encore, rien ne dit que les dispositions actuelles ne seront pas encore plus orientées vers des promotions uniquement au mérite !

De plus aucune garantie n’est donnée sur un déroulement de carrière sur deux grades (classe normale et hors classe) pour la totalité des collègues.

La « revalorisation » des grilles indiciaires dont se targue la Ministre est en fait un miroir aux alouettes.

L’intégration partielle des primes et indemnités minore d’autant le montant de la hausse réelle et est très loin de compenser les 14 % de pertes de niveau de vie subies par les enseignant-e-s qui restent parmi les plus mal payé-e-s d’Europe selon les chiffres de l’OCDE.

Nos organisations se sont adressées à Madame la Ministre le 6 octobre pour lui demander de renoncer à ce projet néfaste et d’ouvrir de véritables négociations. Notre demande est restée à ce jour sans réponse.

Nos organisations appellent les personnels à se réunir dans les établissements secondaires et les écoles, à s’adresser à la Ministre sur ces revendications.

Le projet de la Madame la Ministre Vallaud-Belkacem sur l’évaluation des enseignant-e-s ne doit pas voir le jour : la Ministre doit y renoncer.