Compte rendu de la CAPD du 17 mai
Vos
élu-e-s de la CGT Educ’action vous ont représentés-e-s lors de la CAPD
qui s’est tenue le vendredi 17 mai. Au programme, les départs en stage
MIN, les congés de formation professionnels mais surtout l’occasion, avec les
questions diverses posées par la CGT
Educ’action, de tenter d’avoir quelques réponses sur le fiasco
qu’est en train de devenir le mouvement 1er degré version Blanquer.
Les stages MIN (stages ASH,
modules d’initiatives nationales):
Ces stages sont organisés soit dans le cadre de la formation continue
des enseignant-e-s spécialisé-e-s, soit pour compléter la formation
initiale des collègues ayant passé le CAPPEI. Le 14 mai, un groupe de
travail s’était déjà tenu, durant lequel la CGT vous a représentés-e-s.
La CAPD n’a fait qu’entériner les résultats de ce groupe de travail.
Au final, 10 départs, et en réalité 8 puisque deux d’entre eux ne font
que « remplacer » des modules de formations CAPPEI. C’est mieux que
l’an dernier, mais reste largement insuffisant pour la quarantaine de
demandes. Il est également
regrettable que les possibilités de demandes de formation soient
limitées par les choix départementaux et que d’autres stages ne soient
pas ouverts en fonction des besoins exprimés par les collègues.
A noter également, et cela n’était
pas prévu au départ, que les candidat-e-s qui avaient déjà obtenu un
stage ces 3 dernières années ont vu leurs demandes rejetés sur décision
de l’IA. Cela n’était pas précisé sur la circulaire mais devrait être
indiqué l’an prochain…
Les congés de formation professionnels :
Suite au groupe de travail tenu le 28 mars, la CAPD a entériné les
demandes de congés de formation professionnelle. 108 demandes, pour 114
mois à répartir, soit un ratio
d’1,05 mois par collègue si tout le monde était pris… peut mieux faire
indubitablement. Cela n’est pas sans conséquence sur des
collègues qui se retrouvent de facto dans une situation de blocage dès
qu’il s’agit de reconversion professionnelle : refus des
disponibilités, temps partiels rejetés, congés de formation réduits…
Comme chaque année les demandes sont séparés en 3 groupes.
- Niveau 3 (diplômes niveau 3 à 5 – CAP, DUT etc. et formation
non diplômante) :
- 40 demandes, 5 départs (dernier pris, barème 39)
- Niveau 2 (Licence, Master 1) :
- 37 demandes, 4 départs (Dernier pris barème 32)
- Niveau 1 (Master 2 et plus) 31 demandes, 3 départs (dernier
pris barème 31)
A noter pour les
collègues que les demandes
consécutives font partie intégrante du barème… étant donné le maigre nombre de mois
accordés on ne peut que conseiller de s’y prendre tôt.
Que ce soit pour
les stages MIN ou les CFP, la CGT Educ’action a prévenu par mail les
collègues concernés.
Vint ensuite le moment des questions diverses posées par la CGT Educ’action sur les retards du mouvement et leurs conséquences.
- Demande d'informations sur le mouvement:
- Calendrier
- Envoi de la liste des vœux aux représentant-es des
personnels (même sans les barêmes)
- Départs en formation des directeur-trices nouvellement
nommé-es.
- Gestion de la préparation de la rentrée. (commandes, gestion
des PFSE, répartition des classes..)
Les
réponses apportées ne sont malheureusement pas réjouissantes.
Il est actuellement impossible de fixer un calendrier pour les
opérations du mouvement.
L'application, lancée sans
concertation et rapidement par un ministère qui démontre une fois de
plus toute l'étendue de son incompétence, ne fonctionne toujours pas
malgré sa livraison déjà très retardée ce mercredi 15 mai.
Les barèmes ne peuvent pour le moment pas y être rentrés et le codage
des priorités ressort "buggué" ce qui provoque des annulations de vœux.
Impossible donc de faire tourner
la machine et il n'y a pour le moment pas de correctif. La seule
chose qui fonctionne, et encore il va falloir attendre les
vérifications croisées avec les collègues pour contrôler que toutes les
demandes ont bien été validées correctement, d’où notre demande
d’obtenir la liste des vœux… cela
nous a été refusé… Espérons qu’une fois que les correctifs
fonctionneront nous ne nous apercevrons pas que certains vœux voire
mouvements n’ont pas été entrés en machine…
Les opérations sont tellement retardées, qu'il en devient même
envisageable pour l’administration de nommer les personnels fin juin, début
juillet voire au début des congés estivaux.
L'école de la bienveillance, tant vantée par notre ministre se
transforme en école du mépris : pour les enseignant-e-s qui sont en
attente, pour nos collègues des services de la DSDEN qui n’y sont pour
rien dans ce fiasco et se retrouvent avec une charge de travail
démesurée et enfin pour les parents et élèves qui quoiqu'il en soit
paieront les conséquences de cette rentrée non préparée par le
ministère.
Cela n'est pas sans poser de problème à la fois pour la
répartition des classes, la nomination des PFSE, les commandes et la
formation des nouveaux-elles directeurs-rices qui risquent de se
retrouver sans formation initiale (rappelons qu'ils-elles ont le droit
à 3 semaines). Initialement prévue la première semaine de juin, la
formation initiale a été reportée au 17 juin… et dans l’hypothèse où le
logiciel ne fonctionnerait toujours pas la formation initiale sera
peut-être reportée du coup en septembre à une période où les
sollicitations sont nombreuses.
Espérons seulement que le ministre
soit de son côté muté tant il aura montré toute l'étendue de son
absence de gestion de son ministère, lui qui par ailleurs tente de
museler les enseignant-e-s et de leur faire la leçon sur
l'apprentissage de la lecture ou de la grammaire.
A quand le guide orange de la bonne gestion et de la bienveillance
envers les enseignant-e-s?
L’article 1 de la loi
Blanquer n’interdisant pour le moment pas encore l’ironie la CGT
Educ’action ne peut que louer la compétence, la bienveillance, l’écoute
et l’amour du Service Public de notre ministre.