Bookmark and Share
<:site de l'Ursden CGT NICE:>

La lettre internet n°634 du 6 décembre 2013

vendredi 6 décembre 2013.
 

"L'éducation est l'arme la plus puissante pour changer le monde". Nelson Mandela
 
REPRESENTATIVITE... La Cgt 1° partout... Dans le privé, dans le public... Rejoignez nous... Pour adhérer à la Cgt-Educ'Action

1. Grève du 5 décembre. En recul...
Entre 35% et 40% de grévistes au niveau national (contre plus de 50% le 14 novembre), le 06 est dans la moyenne nationale et environ 400 manifestant-es contre plus de 2000 le 14/11, il est clair que ce 5 décembre a été en net recul. Une intersyndicale nationale se réunira avant Noël pour envisager les suites.
2. Permutations nationales
126 collègues ont demandé à partir. Attention date limite pour renvoyer les AR et les documents justifcatifs à la DASEN le 13 décembre.

3. Groupes nationaux Compte rendus des 2° séances de travail sur "les métiers":

Direction d'école, Rased, Psychos, Conseillers Pédagogiques, Professeur-es des écoles...

Sur la direction d'école.
La séance a été très courte, le MEN confirmant ce qui était sorti de la 1° séance
Seules variations "sensibles" par rapport aux documents initiaux:
  • Le Ministère ne profile plus que les directions de ZEP. Il a renoncé aux directions de 14 classes et plus. 
        Avis de a Cgt-Educ'Action est contre tout profilage des directions.
  • Des exemptions de l'APC pour les directeurs-trices (demande très ancienne de la Cgt et d'autres)
  • 1 à 2 classes: 6h
  • 3 à 4 classes: 18h
  • 5 classes et plus: 36h
Avis de la Cgt-Educ'Action Un progrès certes mais qui ne règle pas le problème des décharges, particulièrement pour les petites écoles. D'autre part la Cgt est contre l'APC
  • "Amélioration" de la part variable de l'ISS
  • Ecoles de 1 à 3 classes: augmentation de 200€/an (16,66€/Mois)
  • Ecoles de 4 classes: augmentation de 400€/an (33,33€/mois)
  • Ecoles de 5 à 9 classes: augmentation de 100€/an (8,33€/mois)
  • 10 classes et plus rien.
Maintien du projet de Grade à accès fonctionnel (GRAF), qui est un outil de division.
Rien sur les décharges, rien sur les bonifications indiciaires. Nous sommes très loin des revendications de la Cgt-Educ'Action
Sur les Rased:

Le constat que l’on peut faire à chaque fois est que le ministère, n'a rien à donner, ni du point de vue financier, ni surtout du point de vue des conditions de travail. Mais ils utilisent ce rien pour organiser à leur sauce et continuer de casser, le tout avec un discours entendu  pour donner à tout cela un vernis pédagogique.

Légalement, il y a déjà un seul RASED par circonscription, mais, dans la réalité, dans certaines circonscriptions, notamment en zone prioritaire, il peut exister 2 ou 3, voire 5 ou 6 "RASED" ; le ministère veut mettre fin à ce cas de figure. Non seulement c'est terminé mais ça change de nom et d'objectif.

La CGT a demandé à quatre reprises puisqu'il existe déjà un RASED par circonscription, selon la règlementation, pourquoi n'est-il pas possible de continuer à appeler ainsi le dispositif de circonscription. Il semble que le ministère voudrait bien faire disparaître l’acronyme.

Les circonscriptions seront donc désormais dotées d’un "pôle ressource de circonscription", qui englobe tous les personnels du RASED de la circonscription, plus les médecins scolaires, les conseillers pédagogiques, etc.

La naissance de ce dispositif peut s’expliquer par deux raisons. D’abord, avec l’accord revendiqué du SNUIPP et du SE, le ministère souhaite organiser la prise en main des IEN de l’ensemble des collègues des RASED, le mot adéquat maintes fois prononcé lors de la réunion par les uns et les autres est « pilotage ». 

D’ailleurs, la fiche précise bien que les modalités de fonctionnement des E, des G et même des psychologues sont « arrêtées par l'IEN ». Ensuite, le ministère essaie de masquer sa décision de ne pas rendre les postes qui ont été supprimés sous Darcos et Châtel. Et, pour cela, ils essaient d’utiliser les personnels moins nombreux sur des tâches plus générales. FO et la CGT ont demandé, chacun à plusieurs reprises quel était leur plan de création de postes. La réponse du directeur de cabinet fut très simple ; ils ont dans les cinq ans, 7 000 postes pour le tout-venant, et ils ont déjà fait un gros effort. Il paraît bien évidemment impossible de prendre là-dedans 5 000 postes RASED, d'autant plus que, pour le moment, ils ne tiennent pas leur rythme de créations de postes.

Le résultat est la transformation des RASED en pompiers destinés à des interventions coup de poing, là où ça fait le plus mal et à poser des cautères sur des jambes de bois. La CGT a dénoncé cet état de fait. Par voie de conséquence, une modification s’opère pour les missions des maîtres G. Comme ils ne vont pas être plus nombreux, autant les utiliser à répandre la bonne parole du ministre. Non seulement ils n'interviennent face aux enfants qu'avec l'accord de l'IEN mais ils sont ressources pour les équipes pédagogiques (les E aussi). 

Enfin, nous n’avons eu aucun chiffre non plus pour les départs en formation, rien de neuf sur son contenu (en alternance), seulement des vœux pieux.

En conclusion, nous pensons que la mort lente des RASED est appelé à se poursuivre, et d’un même mouvement, les collègues qui les constituent vont devoir marcher droit, selon les ordres des IEN.

Le débat particulier sur les psychologues scolaires a occupé une bonne partie de la discussion.

D’entrée de jeu, le SNUIPP a réclamé « la création d'un corps de psychologues ».  Dans la foulée, le SE a exprimé sa satisfaction devant la position du SNUIPP et a demandé « un corps unique de psychologues de la maternelle à l'université ».

La CGT a alors exprimé son opposition. Les psychologues des écoles appartiennent au corps des professeur-es d'école, il n'est ni dans l'intérêt des collègues psychologues (entre autres par rapport aux mutations et à la mobilité), ni dans celui de l'institution scolaire elle  même de créer un corps spécifique..
Plutôt que de créer un corps, mieux vaudrait s’attaquer à l'externalisation grandissante des missions, aux conditions difficiles d'exercice (de plus en plus d'élèves en charge), et à l'utilisation des psychologues des écoles.

Un groupe de travail sur ce sujet précis sera mis en place. Le directeur de cabinet a bien précisé : « On ne pourra pas créer un corps de psychologues du premier degré ; s'il y a un corps, il sera unique (sic) et les COP y seront intégrés ». Par ailleurs, en ce qui concerne la dénomination, quatre propositions ont été faites. Le SNUDI a proposé de maintenir le terme de « psychologue scolaire », la CGT a proposé de changer pour « psychologues des écoles », car nos collègues n’interviennent pas seulement pour des questions scolaires. Logiques avec leurs introductions respectives, le SE et le SNUIPP ont proposé respectivement « psychologues de l'éducation nationale » et « psychologue de l'éducation nationale du premier degré ». C’est la proposition du SE-UNSA : psychologues de l’éducation nationale qui a été retenue par le directeur de cabinet. En revanche, il n’a pas suivi le SE sur sa proposition d’écrire que les psychologues « assuraient le suivi des élèves de sixième ».

Mais, la dérive est nette, le psychologue de l'éducation nationale sera beaucoup plus un conseilleur qu'un intervenant en face des élèves...

La CGT est intervenue à la fin de cette discussion pour réclamer que la formation, des psychologues et des autres soit un tantinet plus pluraliste et que, à côté de l'enseignement  des neurosciences, on ait un tant soit peu de psychanalyse. Elle a précisé que cette demande rejoignait en partie les positions de l'AFPEN.

Conseiller-es pédagogiques

Globalement, la séance était pénible. Les discussions s’éternisaient sur des points d’absolu détail. En fin de compte, plus il devient évident que le ministère n’a rien à proposer, plus certaines organisations syndicales s'évertuent à intervenir pour débattre à l’infini des contours du problème.

Il ressort du débat deux uniques informations.

Premièrement, nous n’aurons plus qu’une seule catégorie de personnels, les Conseillers Pédagogiques, fusionnant ainsi les anciens conseillers de circonscription avec les anciens conseillers départementaux. Au passage, les CPEPS issus du second degré vont probablement perdre leurs obligations de service plus avantageuses. La conséquence la plus inquiétante de cette fusion est que les affectations se feront désormais selon un processus complet de poste à profil, sans liste d'aptitude. Les instances (CTSD et CAPD) seront informées de la manière de procéder, mais les DASEN recruteront sur la base d’un entretien, comme bon leur semblera  et pour l'affectation qu'ils souhaiteront.

Deuxièmement, les conseillers pédagogiques sont désormais dotés d’une indemnité augmentée (de 1 500 à 2 500 euros annuels). Mais les choses ne sont pas si simples. Les 1500 € actuels correspondent à 27 points de NBI, ce qui vaut progression en termes d’indice et cotisation pour la retraite. Le ministère de la fonction publique optera fort probablement pour remplacer ces points de NBI par une indemnité de 2500 euros, car c’est le plus simple techniquement. Et adieu la cotisation retraite.

Professeurs des écoles:
Rien pour eux de neuf. (220.000 salarié-es!!!

Un constat d'abord, à l'exception de la CGT et de SUD, tout le monde, y compris FO, était venu pour discuter des aménagements à la marge dans le cadre fixé par le Ministère, c'est à dire, non pas sur le cas général, mais sur les PE exerçant dans les ESMS (établissements et services médico-sociaux et de santé) ou sur tel ou tel point de détail formulé la semaine dernière et oublié dans l'état actuel du travail du ministère.

Le directeur de cabinet a donné le ton dans son intervention liminaire : il s'agit 

- 1) de sortir avec un texte légal (un ou plusieurs décrets) pour l'ensemble des PE qui ne sont pas devant élèves, car pour beaucoup d'entre eux il manque "un texte opposable" ;

- 2) essayer d'harmoniser les indemnités des PE exerçant en ESMS, les dispositifs sont disparates, par exemple, certains ont la NBI, d'autres non.