Service public
d'Éducation au bord de l'asphyxie
Les 16 000 suppressions de postes dans
l'Éducation nationale et le détail de ces
suppressions vont laisser le service public au bord de l'asphyxie.
La
suppression de 8 967 postes dans le primaire, alors que
l'investissement éducatif dans ce secteur se situe en France
à 8 % en dessous de la moyenne des pays de l'OCDE et que
l'on a une croissance démographique, aura des
conséquences dramatiques pour les
élèves : augmentation des effectifs par classe,
suppression de postes d'aide aux enfants en difficulté,
problèmes de remplacements...
Les
4 800 postes supprimés dans le secondaire augmenteront les
difficultés des établissements qui ont atteint
depuis longtemps la limite du supportable. Cela entraînera
une fois de plus l'appel à des enseignants
précaires.
Le pourcentage de
bacheliers ne croît plus qu'à la marge depuis
1995. Cette nouvelle détérioration de notre
système d'enseignement secondaire aura un effet
catastrophique sur la réussite des jeunes dans
l'enseignement supérieur. Cela accentuera le
déterminisme social de ceux issus de milieux
défavorisés, et privera le pays d'une partie de
ces forces vives pour l'avenir.
À
cela s'ajoute 600 suppressions de postes d'administratifs dans un
ministère qui est de plus en plus
sous-administré.
La
CGT Éduc'action condamne
cette politique de destruction du service public d'Éducation
et appelle les personnels de l'Éducation nationale
à participer massivement aux manifestations unitaires et aux
grèves appelées par les organisations syndicales
contre la réforme des retraites, pour l'emploi et les
salaires. Seule une riposte déterminée, massive
et s'inscrivant dans le temps pourra faire obstacle à la
politique économique et sociale d'un gouvernement qui pour
être légal n'a plus rien de légitime.