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CTPA du 20 mars 2009 : Déclaration liminaire de la CGT Educ’Action

samedi 21 mars 2009.
 

DECLARATION LIMINAIRE DE LA CGT AU CTPA DU 20-03-2009

REVENDICATIONS

Depuis la rentrée, élèves, personnels, lycéens, parents sont mobilisés contre les mesures régressives de MM. Sarkosy et Darcos. Dans beaucoup d’endroits, les personnels se demandent comment continuer à travailler face à des élèves de plus en plus mis en difficulté avec de moins en moins de moyens.

L’Ecole n’échappe pas aux contre-réformes qui n’ont pour but que de faire des économies sur le dos des salariés, des élèves et des étudiant-e-s en créant les conditions d’une ouverture toujours plus large au « marché » et de créer une école à deux vitesses et particulièrement régressive sur le plan idéologique et pédagogique.

Plus largement ce sont les services publics qui sont attaqués.

Nous affirmons qu’il est impératif d’arrêter l’hémorragie des emplois publics et d’imposer un collectif budgétaire permettant la restitution et la création d’emplois à la hauteur des besoins. Nous continuons à revendiquer les moyens de pérenniser le financement des missions publiques, le retrait des projets porteurs de fermetures massives des services de proximité, d’aggravation des conditions de travail, parmi lesquels la RGPP et le projet de loi sur la mobilité.

Nous exigeons une augmentation générale pour tous des salaires et des retraites.

Nous exigeons avec toujours plus de détermination :

Plutôt que de recruter des personnels précaires et non formés pour assurer les remplacements, des missions relevant de la vie scolaire ou des personnels de santé-socio (médiateurs scolaires), nous demandons d’une part la titularisation des personnels précaires existants et d’autre part la création de postes ainsi que le recrutement correspondant.

Nous vous rappelons que nous sommes fermement opposés à la réforme du recrutement et de la formation des enseignant-e-s que veulent mettre en place Mme Pécresse et M. Darcos. Proposer un simple étalement dans le temps de sa mise en place comme cela a été proposé face au refus unanime rencontré par cette proposition est non seulement pas acceptable mais une véritable provocation. Nous demandons le maintien du recrutement sur concours national à Bac+3 avec deux ans de formation payée reconnus comme Master, garantissant le statut de fonctionnaire stagiaire.

MOUVEMENT

J’ai évoqué précédemment le respect des droits syndicaux. Le déroulement du mouvement du second degré nous inquiète fortement.

Nous considérons que le droit de chacun à muter et à obtenir une affectation la plus conforme à ses vœux dans le respect des règles communes est très menacé.

Communiquer des « résultats » anticipés et non vérifiés par les commissions paritaires, et alors même que les élus n’en ont pas eu connaissance est une atteinte au travail des commissions paritaires et par là à la transparence et l’équité du mouvement.

La communication tardive et incomplète des documents de travail, la communication du tableau récapitulatif des résultats positifs de mutations (avec les NUMEN) à un seul syndicat porte atteinte aux règles qui assurent cette transparence et cette équité.
Vos propos, M. le Recteur, sur le caractère indicatif du barème et sur l’examen hors barème des demandes prioritaires ne vont pas comme vous nous l’affirmez vers une meilleure satisfaction de l’attente des agents mais vers plus d’injustice et d’opacité.

CONSULTATION – REFORME

Nous demandons le retrait ferme de la réforme Darcos et non une simple mise en sommeil en attendant de pouvoir la réveiller avec la justification d’une consultation aux contours et objectifs très flous.
Quand on voit avec quelle obstination et quel refus de toute concertation M. Darcos

• a imposé une réforme du primaire qui met bas un programme récent qui faisait consensus, qui supprime l’équivalent de 3 semaines de cours par ans sans tenir compte des rythme de l’enfant et qui affaiblit l’aide spécialisée,
• impose une réforme de l’enseignement professionnel qui exclura un grand nombre de jeunes des formations professionnelles initiales sous statut scolaire,
• tente d’imposer une réforme du recrutement et de la formation des enseignant-e-s qui non seulement revient en arrière sur la formation professionnelle pourtant de plus en plus nécessaire, mais augmente la durée d’étude avant l’entrée dans la fonction publique et donc la rémunération des future enseignant-e-s.

nous ne pouvons qu’être extrêmement dubitatifs quant à sa volonté de nous écouter, après six mois de tentative de passage en force, pour élaborer une réforme du lycée.

Cette consultation à la fois informelle et à la fois biaisée par un questionnement se basant sur le document qui a servi de base à la réforme rejetée semble plus être une tactique destinée à contourner le refus opposé par l’ensemble des acteurs du système éducatif.

Une véritable réforme, élaborée dans l’intérêt des élèves, ne peut être issue que de véritables négociations et dans le respect des instances consultatives paritaires. Elle ne peut se concevoir que sans le préalable des suppressions de postes. Elle ne peut être construite qu’avec un temps suffisant de réflexion permettant de prendre l’avis des enseignant-e-s, élèves et parents à toutes les étapes de son élaboration.

CTPA

Concernant l’ordre du jour de ce CTPA, nous apprécions évidemment la création de 10 postes d’infirmières, mais si ces créations reconnaissent le besoin en la matière elles sont en nombre nettement insuffisant et elles soulignent le manque dramatique en postes de psychologues scolaires et assistantes sociales.
Nous ne pouvons que condamner fermement les 20 suppressions de postes administratifs qui s’ajoutent à ceux des années précédentes. Ces suppressions ne peuvent que conduire à une dégradation des conditions de travail des personnels et de la mission de service public.

SUITE

En conclusion, face à l’arrogance du gouvernement nous ne baisserons pas la mobilisation.

L’intersyndicale des Lycées professionnel appelle à une grève contre la mise en place du bac pro 3 ans dès mardi prochain.

Et sans réponses rapides et sérieuses du gouvernement, fort des mobilisations du 29 janvier et de hier, les personnels de l’éducation nationale se mobiliseront à nouveau massivement et avec détermination pour faire entendre et respecter leur voix.