Violente Policère de St Lô
Communiqué de la cgt-Educ'Action
Les
organisations syndicales CGT, FSU,
Sud-Solidaires, CFDT,
UNEF, après les graves incidents qui ont eu lieu cet
après-midi,
interpellent
le président de
La manifestation organisée à l’occasion de la visite de Nicolas Sarkozy a rassemblé 5000 personnes dans les rues de Saint-Lô, dans l’ordre et dans le calme. Les organisations syndicales ont veillé, tout au long de cette journée, à canaliser les manifestants et à éviter toute provocation.
Durant
le rassemblement, cinq manifestants,
dont quatre
lycéens et un
militant de
Les forces de police ont voulu procéder aussitôt
à un contrôle
d’identité.
Entouré par les militants, notre camarade a
refusé de s’y soumettre
immédiatement, cette injonction étant une
atteinte manifeste au droit
de
manifester pacifiquement. Après que nous ayons
tenté de négocier, les
CRS ont
de nouveau chargé, s’en prenant avec violence
à un groupe d’une
trentaine de
personnes, d’où nous avions pris la peine
d’évacuer tous les mineurs.
Notre
camarade est ce soir détenu au commissariat de
Saint-Lô.
Cette journée est à marquer d’une
pierre noire dans l’histoire locale.
Jamais
jusqu’ici notre ville n’avait
été le théâtre de quelque
violence que ce
soit
lors de manifestations. La population a toujours fait preuve de flegme
et d’un
grand respect de la légalité.
Le
jour même où le président de
Ce
soir, ce sont non seulement une dizaine
de citoyens – dont
deux militants de
La violence policière qui, vue de notre département, pouvait passer pour un phénomène lointain, nous touche aujourd’hui de plein fouet. Notre démocratie, déjà bien mise à mal, est aujourd’hui malade : malade d’une brutalité froide et aveugle devenue la règle ; malade de l’autisme d’un gouvernement aux ordres du patronat ; malade enfin de l’intolérance d’un président incapable d’admettre que 5000 personnes lui expriment leur défiance, alors que seules quelques dizaines venaient le saluer.
Les organisations syndicales demandent la libération immédiate et sans condition des manifestants détenus, ainsi que l’abandon de toute poursuite à leur encontre. Elles demandent également qu’une enquête soit ouverte sans délai sur la responsabilité de ces graves débordements policiers. Elles appellent enfin toute la population à se mobiliser dès maintenant en vue du mouvement national du 29 janvier prochain.
Le 13 janvier 2009