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CTSD du 4 septembre Déclaration préalable de la Cgt-Educ’Action

samedi 5 septembre 2015.
 

Déclaration préalable de la CGT Educ’Action
CTSD du 4 septembre 2015

La CGT Educ'Action 06 et la Coordination Syndicale Départementale CGT des Agents Territoriaux dénoncent les conditions de la rentrée 2015 dans l'Éducation nationale. Celle-ci se place sous le sceau de l'austérité et de réformes destructrices : les créations d'emplois annoncées ne compensent pas les suppressions du précédent quinquennat ni la hausse démographique ; la réforme du collège creusera davantage les inégalités ; la question des rythmes scolaires n'est pas close. Dans le premier degré, la situation pour les enfants et les personnels -y compris les territoriaux- n'est plus acceptable.

En ce qui concerne les personnels enseignants et non-enseignants de l'Éducation Nationale, la CGT Educ'Action 06 a donc appelé à faire grève aujourd'hui, vendredi 4 septembre, pour signifier dès la première semaine de la rentrée, son refus d'une politique gouvernementale qui remet en cause notre modèle social assis sur l'égalité, la justice et la solidarité.

La réforme du collège, d'abord. Pourquoi la faire à moyens quasi constants (4000 postes créés soit environ 10H par établissement) et sans une réelle concertation avec les personnels ? L'Ecole produit de plus en plus d'inégalités et de laissés-es au bord du chemin. Le collège actuel est dans l'incapacité à rompre avec la reproduction sociale et demeure un outil de tri social et d'orientation subie en fin de 3ème, et ce malgré les efforts et l'inventivité des équipes sur le terrain. La réforme gouvernementale est inscrite encore dans la logique du socle.

Pour ce qui est de la modification des rythmes scolaires, Madame la ministre a beau répéter dans tous les médias que, désormais, tout est rentré dans l’ordre, la réalité du terrain est malheureusement toute autre. Depuis le début, la CGT Éduc’action dénonce une réforme qui aggrave les disparités territoriales et sociales. En cette rentrée 2015 apparaissent de profonds bouleversements dans les communes et des "nouveautés" néfastes au pouvoir d’achat des familles.

Après deux années d’instauration et une année de généralisation où tout semblait idyllique, les communes changent les règles du jeu et bannissent très souvent la gratuité (les prix augmentent fortement) des temps périscolaires dont elles ont la responsabilité.  Dans un contexte économique très difficile (baisse des dotations de l’État…), les choix réalisés par certaines collectivités territoriales vont à l’encontre des intérêts des familles et des enfants. Ce sont tous les services proposés aux familles qui subissent ces choix : coût de la restauration scolaire, coût des heures d’étude, coût des heures de garderie, coût des Nouvelles Activités Péri-éducatives (NAP), devenant d’ailleurs les Nouvelles activités à payer… L’objectif est simple : sélectionner par l’argent le nombre d’enfants pouvant accéder à ces activités périscolaires pour diminuer le nombre d’intervenants et ainsi faire des économies.

La CGT Éduc’action rappelle que la réforme des rythmes scolaires constitue bien un nouveau transfert de compétences de l’État vers les collectivités aux lourdes conséquences subies par les familles les plus défavorisées.
Pour la CGT, la lutte contre les nouveaux rythmes scolaires n’est pas terminée.

Quant à la question des salaires, le constat est plus qu'amer : « travailler plus pour gagner moins « . 14,27% de perte de pouvoir d'achat depuis 2000 dont 5% depuis le gel du point d'indice en septembre 2010!; à cette perte se rajoute 1,69% d'augmentation des cotisations retraites depuis 2010.
Lutte contre la réforme du collège, celle des rythmes scolaires, lutte pour une revalorisation salariale digne de ce nom constituent les axes prioritaires de notre mobilisation dans les mois à venir. Quant à l'instance d'aujourd'hui, nous pensons essentiel de réclamer une dotation supplémentaire en postes afin de répondre de manière ambitieuse aux besoins du terrain.