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Trois ministres pour un fiasco

samedi 13 septembre 2014.
 

En mai 2012, lorsque Vincent Peillon arrive au Ministère de l’Éducation nationale, il annonce une "réforme" des rythmes scolaires, et ce sans réelle concertation.
La CGT Éduc’Action publie alors un communiqué de presse national dans lequel elle affirme ses positions. Le Point :

Ce que la CGT Éduc’Action écrivait dès mai 2012... ... Son analyse à la rentrée 2014
Du rêve... … à la réalité
Toute transformation concernant l’organisation des rythmes scolaires devait faire suite à une concertation de tous les acteurs concernés. Cette concertation caricaturale a consisté pour Vincent Peillon à imposer, sans discussion réelle, un dispositif qui ne pouvait que rencontrer l’opposition des personnels malgré des négociations de couloir avec certaines organisations syndicales.
Cette réflexion approfondie devait prendre en compte l’ensemble des paramètres en lien avec les différents rythmes : rythmes de l’enfant et rythmes de travail (des enseignant-e-s, des divers "intervenant-e-s", des parents, des surveillant-e-s, des animateurs-trices, des intervenant-e-s, des écoles proches - maternelles et élémentaires -, des transports scolaires). Aucun de ces paramètres n’a réellement été pris en compte. À moins de tenir pour négligeables la dégradation des conditions d’encadrement des enfants, l’obligation (souvent) pour les parents de payer des activités de qualité discutable... Quant aux enseignant-e-s, il y a une réelle dégradation de leurs conditions de travail, plus particulièrement pour les personnels à temps partiel ou sur des postes provisoires.
La question de la responsabilité de chaque partenaire sur chaque temps d’intervention (enseignant-e, directeur, directrice, animateur, animatrice, intervenant-e, collectivité territoriale…) devait être définie avec précision. Sur ce point, nous sommes toujours à la recherche de textes de cadrage...
Toute transformation des "rythmes" devait inclure :
- l’assurance qu’en termes de moyens humains (personnels formés et qualifiés), matériels et financiers, toutes les conditions soient réunies avant la date d’une éventuelle modification ; On a baissé le niveau de recrutement pour l’encadrement de ces activités... et... baissé le taux d’encadrement.
- la gratuité de l’école et des activités périscolaires pour tous les enfants ; Les activités sont le plus souvent payantes.
- la prise en compte de la spécificité de l’école maternelle et des besoins propres aux enfants selon leur âge. Rien n’a été fait sur ce sujet.
La CGT Éduc’Action revendique :
- un rythme de travail basé sur 7 semaines de travail et 2 semaines de vacances et la suppression des zones ; Il suffit de regarder le calendrier scolaire 2014-2015 et ses 2° et 3° trimestres pour voir que, là, on frise la caricature.
- la mise en place d’un dispositif national unique ; On est en fait passé à des dispositifs par commune... Résultat : une Éducation nationale qui est devenue encore plus inégalitaire et en partie ingérable...
- une déconnexion du temps de l’enseignant de celui de l’enfant (4 enseignant-e-s pour 3 classes et une réduction du temps d’enseignement à 18 h) ; Quant à la déconnexion du temps de l’enseignant-e de celui de l’enfant : circulez, y a rien à voir...
- une réduction et un rééquilibrage des programmes de l’école élémentaire. Les programmes, eux, attendront des temps meilleurs et le Ministère a réaffirmé son attachement au “socle commun”...