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CDEN du 30 juin 2014.

mardi 1er juillet 2014.
 

Déclaration préalable de la CGT Educ’Action

CDEN du 30 juin 2014

Depuis de nombreuses années, le Conseil Général des Alpes-Maritimes réorganise le financement de sa politique sociale, de protection de l'enfance et de la famille. Alors que les situations d'urgence et de détresse sociale deviennent de plus en plus nombreuses et complexes pour les jeunes et les familles qui vivent dans les quartiers, le Conseil Général continue néanmoins sa réduction drastique de moyens financiers et humains dans ses propres services, la MSD, le Foyer de l'Enfance et dans les associations qui réalisent des missions de service public (ACTE,ALC, ADS,ADSEA, MONTJOYE...).

En 2014, la baisse budgétaire imposée est de -50%. Le premier outil dans la politique de protection de l'enfance et de la famille est donc en péril. Cette baisse de moyens pour la prévention spécialisée s'accompagne en parallèle de la mise en place d'un nouveau métier : le « médiateur scolaire ». A qui l'on confie des missions de contrôle et de sécurité, sans les moyens adaptés. Cette décision issue de nulle part -aucune concertation avec les professionnels de l'action sociale et de l'éducation nationale- est imposée aux associations. Pour la CGT, ce choix doit être redébattu dans un cadre large et transparent.

La CGT revendique pour les médiateurs scolaires, un recrutement stable, en CDI, qui permet aux professionnels et aux associations d'assurer un projet dans le temps.

Autres points à l'ordre du jour : les rythmes scolaires. Depuis le passage brutal et généralisé à la semaine de quatre jours par le ministre Darcos en 2008, jusqu'aux derniers avatars des décrets Peillon-Hamon, les orientations gouvernementales ont manqué d'ambition et de vision à long terme. C'est un remaniement des horaires scolaires qui est mis en place et non une réforme profonde respectant les rythmes de l'enfant. Le gouvernement fait comme si tous les enfants allaient rentrer chez eux, l'école finie, en laissant les collectivités locales « se débrouiller » pour le reste du temps.

Or, s'il est vrai qu'il existe un service public local du péri-scolaire et de l'extra-scolaire, ce n'est pas le cas partout, notamment dans les petites communes. Là où il existe, ce service est souvent le fruit d'une histoire de plusieurs décennies et le bouleverser en quelques mois ne peut pas donner de résultats satisfaisants. Dans ce contexte, et dès janvier 2013, la CGT a eu la volonté de rassembler tous les salariés-e-s, qu'ils soient enseignants-e-s, agents territoriaux ou au sein des associations et des clubs sportifs.

Les organisations de la CGT sont déterminées à ce que tous les personnels concernés-e-s par le décret sur les horaires scolaires n'en fassent pas les frais . Nous revendiquons le maximum de titularisations et de passages à temps complets des agents, ainsi que les formations nécessaires, afin que soit rendu le service public le plus performant possible auprès des enfants.

Alors que dire de la ville de Nice qui, après des mois de non positionnement et de rodomontades, fait le choix d'appliquer le schéma départemental à la rentrée prochaine ? Tandis que certains co-listiers de M. Estrosi se livrent à des contorsions sémantiques pour expliquer que la mairie ne laissera aucun enfant sur le bord du chemin, que le temps a manqué, qu'un décret ne porte pas un caractère obligatoire... sur le terrain, le résultat de cette instrumentalisation politicienne a des effets plus que néfaste à une semaine de la fin des cours.

L'ensemble des personnels des écoles, mairie et éducation nationale doit donc organiser le passage des élèves d'un temps à l'autre dans l'urgence et dans le flou. ! Tout ça pour ça !

La CGT Educ'Action s'est opposé et s'oppose toujours aux décrets Peillon-Hamon pour de multiples raisons : décentralisation d'une partie de l'Ecole, question des rythmes mal posée, aucune réponse favorable pour les élèves et les personnels... Nous demandons toujours son abrogation et réitérons notre disponibilité pour l'ouverture de réelles négociations.

L'Ecole, les enfants méritent mieux que ça !

Enfin, Le ministre de l’Éducation nationale, Benoît Hamon, abandonne les "ABCD" de l’égalité, en disant vouloir "passer à autre chose", se contentant de dire que ce travail serait intégré dans les programmes et la formation des enseignants-es. Il cède ainsi aux exigences des réactionnaires. Initiateurs des Journées de Retrait de l’École qui faisaient de la disparition de ce projet leur objectif prioritaire pour attaquer l’égalité femme-homme mais aussi les droits des personnes LGBT. Ceci s’illustre par le fait que le ministère semble vouloir faire disparaître la notion de genre des textes, répondant ainsi aux rumeurs infondées sur la "théorie du genre"…

La CGT Éduc’action sera très vigilante à ce que ce travail ne soit pas enterré. En effet, plus qu’une défaite face aux réactionnaires, l’abandon des "ABCD" de l’égalité serait un net recul dans le rôle émancipateur et de lutte contre les discriminations que doit jouer l’École

Ecouter la radio web de la Cgt-Euc'Action avec un interview d'Elisabeth Caron sur les Rythmes Scolaires