CAPD du 4 Novembre
2014
Déclaration
préalable
de la Cgt-Educ'Action
Monsieur le Directeur Académique
Cette CAPD a comme point principal
l'étude du document
sur les promotions 2013/2104.
A cette occasion la
Cgt-Educ'Action tient à
rappeler :
- Son opposition au
système de promotions au mérite, injuste,
arbitraire, et aléatoire.
- Sa volonté d'un
avancement pour toutes et tous au rythme le plus rapide
- Sa demande de la suppression
de la hors classe au profit de 3 échelons
supplémentaires atteignables par toutes et tous.
Sur un plan pratique !
- La Cgt-Educ'Action constate une
fois de plus que le
« croisement », sur les
mêmes échelons de collègues issu-es du
corps des instituteur-trices et des collègues issu-es
directement du corps des Professeur-es d'école ne permet pas
sur certains échelons à ces dernier-es toute
promotion au Grand Choix, voire au Choix pour un certain nombre d'entre
eux-elles. Ce sont au minimum 5 à 6 promotions, parmi les
premières ayant été
recrutées lors de la création du corps qui
subissent depuis des années ces retards de
carrière.
- Nous exprimons aussi notre
inquiétude pour les dernier-es collègues
appartenant au corps des instituteur-trices et qui en dessous du
10° échelon ne sont plus assez nombreux-ses pour
être promu-es autrement qu'à
l'ancienneté.
- Enfin la
dégradation de la valeur du point d'indice depuis 2000 et
son blocage depuis 4 ans a amené à une
dégradation considérable des carrières
enseignantes.
- De fait il y a une
équivalence de perte de 2 échelons par rapport
à 2000. Par exemple un-e collègue promu-e lors de
cette CAPD au 11° échelon du corps des PE est
payé comme l'était un-e collègue au
9° échelon en 2000. Nous pourrions multiplier les
exemples et tenons à votre disposition un tableau comparatif.
- Cette
dégradation a bien entendu aussi des conséquences
graves pour les collègues qui partent à la
retraite avec un pouvoir d'achat nettement
dégradés.
- Cette
dégradation montre le peu de considération des
gouvernements qui se sont succédés vis
à vis de nos professions. Il y a les discours toujours
lénifiants et une réalité beaucoup
plus noire.
Cette CAPD si situe d'autre part
dans un contexte
particulier :
L'an 1 de ce que M. Peillon appelle « la refondation
de
l'école » . Nous avons eu l'occasion de
nous exprimer
concernant ce qui est le point d'orgue de cette réforme
à savoir le
maintien de ce qui faisait déjà parti des
réformes précédentes,
le « socle commun ».
Nous n'y reviendrons pas lors de cette
CAPD. Mais la
partie émergeante et immédiate de cette
« refondation »
est la réforme des rythmes scolaires. Nous ne pouvons que
reprendre
à notre compte le constat de l'intersyndicale
nationale :
« La
réforme des rythmes, mise en place à la
rentrée 2013 pour un peu plus de 20 % des
écoliers, fait apparaître
de grandes difficultés.
En faisant glisser les missions
d’enseignement de
l’Éducation nationale vers les communes, elle
crée de graves
inégalités de traitement sur le territoire, et
crée une confusion
entre scolaire et périscolaire (locaux,
activités…).
Elle va à
l’encontre de l’intérêt des
enfants
et de celui de l’ensemble des acteurs concernés.
Cette réforme
bâclée a été mise en
œuvre contre
l’avis d’une majorité des personnels et
de leurs organisations
syndicales, elle a été imposée sans
les moyens d’encadrement
nécessaires.
C’est un
échec pour Vincent Peillon et ceux qui
l’ont soutenu, le ministre doit en tirer les
conséquences et
retirer son décret.
Avec nos collègues
territoriaux, dans le cadre d'une
grève interprofessionelle des personnels touchés
par la réforme, la Cgt-educ'action appelle à la
grève dans les écoles le 14
novembre et entend obtenir l'ouverture de réelles
négociations pour
une autre réforme.
Nice le 4 novembre 2013