"Refondation de
l'école"... Les rapporteurs ont remis leur rapport...
Vous le trouverez en
cliquant ici.
Il y aura beaucoup à dire mais nous attendrons sa
présentation officielle par Vincent Peillon à la
Sorbonne ce mardi 9 octobre.
Notons cependant de bonnes intentions qui ne coûtent rien,
mais aussi des éléments qui ne manquent pas de
mériter immédiatement quelques
réflexions... Lire la suite
Tout d'abord l'affirmation
du "socle commun" comme fil conducteur... Socle commun issu de la Loi
Fillon de 2005, dont ne sortent pas les rapporteur-ses, que nous avons
combattu en son temps et qui a amené à la
politique Darcos-Chatel avec les dégâts que l'on
connait. Socle commun cher au MEDEF (lire sa
contribution) vision élitiste et
utilitariste du rôle de l'école, mettant
l'école au service du patronat (il suffit pour s'en
convaincre de lire les déclarations de V. Peillon dans "Les
Echos" il y a quelques jours).
Depuis la loi d’orientation de 2005, un socle commun sert
d’alpha et d’omega à la vision de
l’école primaire et du collège.
À l’issue de celui-ci, tous les
élèves seraient censés
maîtriser un socle commun qui, par essence, est un socle
minimum de connaissances, ce qui ne permet ni une ouverture
réelle ni la possibilité d’avoir une
orientation réellement choisie.
L’outil qui l’accompagne, le Livret personnel de
compétences, est une autre entrée dans
l’individualisation des jeunes et quelque part dans la
responsabilité de leur échec éventuel.
On le voit bien, socle et livret sont des outils au service
d’une libéralisation de
l’école à l’image de ce qui
se passe dans la société aujourd’hui.
Le nouveau ministère veut améliorer
l’existant en une sorte de socle de gauche mais
-même amélioré- le socle comme le
livret resteront ce pour quoi ils sont faits : des outils de tri et de
sélection.
À la CGT Éduc’action, nous pensons
qu’il faut faire table rase de tout cela.
Au contraire, nous militons pour une école qui dispense une
culture commune pour toutes et tous, ce qui nécessite une
autre vision de la pédagogie, des moyens
supplémentaires afin de pouvoir vraiment
s’attaquer aux inégalités. Le socle ne
réduira pas les inégalités, au mieux
il les maintiendra.
Ensuite
une vision de la nécessaire liaison
école-collège bureaucratisée et
hiérarchisée
Enfin
des propositions pour les rythmes solaires et éducatifs, qui
aggraveraient les conditions de travail des personnels du 1°
degré (amplitude de travail élargie et nombre de
jours augmenté). Nous l'avons dit et
répété, il ne peut y avoir de
réforme sur ce sujet sans y associer une
amélioration des conditions de travail des personnels et
sans séparer le temps de l'enfant de celui des enseignant-es
(4 enseignant-es pour 3 classes...)
Bien d'autres sujets sont encore abordés, nous y reviendrons.