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Déclaration liminaire de la Cgt-Educ’Action au CTPD du 8 septembre 2010

jeudi 9 septembre 2010.
 

DÉCLARATION PRÉALABLE DE LA CGT EDUC'ACTION
CTPD du 8 SEPTEMBRE 2010

C'est une rentrée inédite ! Pour la première fois, les nouveaux professeurs sont affectés devant des élèves sans formation professionnelle préalable.
Ce qui était l'exception des « listes complémentaires » devient la règle.
Nous avons suffisamment exprimé notre opposition à cette réforme de la formation des enseignants pour que vous la connaissiez, cependant, de nombreuses questions émergent en cette rentrée. Mais la masterisation n'est pas le seul résultat de cette politique clairement illustrée par le tristement célèbre schéma d'emploi 2011-2013. A force de tripoter n'importe comment les leviers pour chercher des gisements d'efficience on finit par mettre tout le système en panne.
Par exemple, le paiement des frais de déplacement des personnels itinérant n'est toujours pas à jour dans de nombreux cas, et les application DT Ulysse et Imag'in continuent à donner des cheveux blancs à de nombreux-ses collègues.
Mais les personnes humaines, enseignant-e-s et élèves font aussi les frais des cette politique. Ainsi, nous constatons que de nombreux postes RASED sont vacants sur le département. Et à notre connaissance, les départs en formation ne couvrent même ces postes vacants. Que devient la prise en compte des difficultés des élèves? Après les suppressions de postes de 2008/2009 et la réduction des départs en formation à cette rentrée, l'identification des RASED comme levier d'efficience académique (quel jargon barbare) pour la rentrée 2011 jette à nouveau la confusion chez ces collègues. Comment imaginer que des personnes dans un telle incertitude quant à l'avenir de leur profession et de leur place au sein l'École puissent travailler sereinement?

Nous pourrions continuer longtemps à énumérer les problèmes posés par cette rentrée placée une nouvelle fois sous le signe des réductions d'effectifs et des économies budgétaires, mais nous tenions à insister sur cette réforme de la formation qui à notre sens est la plus destructrices pour le service public d'éducation.
Ces professeurs non formé-e-s, ou si peu que nous accueillons aujourd'hui sont appelé-e-s à enseigner pendant les quarante prochaines années. C'est là un pari risqué sur l'avenir de notre Ecole et de nos futurs élèves. La Cgt Educ'Action émet pour sa part les plus vives craintes.
D'ailleurs, si les enseignant-e-s étaient si nombreux et nombreuses dans la rue mardi dernier, c'était autant pour la défense des retraites que pour exprimer leurs inquiétudes sur l'avenir du service public d'éducation.