L'Inspection Générale
a fait paraître une note se synthèse concernant la
réforme du primaire... Vous
pourrez la trouver en cliquant ici...
Cette note a entraînée de de nombreuses
réactions, dont celle, plus que
critique de la Cgt-Educ'Action Nationale. Voici le
communiqué de presse
qu'a publié cette dernière le 11 septembre.
Inspection
Générale et réforme du
primaire… Le discours de
l’État UMP
La
Cgt-Educ'Action a pris
connaissance de la note de synthèse émise par
l'Inspection Générale de
l'Éducation Nationale.
Elle
s'étonne de la teneur de cette note qui voudrait prouver que
la
réforme, mise en place depuis 2008 dans le primaire, serait
une
réussite qui rencontrerait l'assentiment des parents et des
enseignant-e-s, et ce malgré l'opposition des organisations
syndicales,
présentées comme oppositionnelles, «
hostiles par principe » et
finalement peu représentatives des personnels.
Ce
rapport, qui repose essentiellement sur les « impressions
» de ses
rédacteurs, est complètement
déconnecté de la réalité de
terrain.
Reposant essentiellement sur les déclarations de la
hiérarchie de
l'Éducation Nationale (Inspecteur d'Académie,
Inspecteurs de
l'Éducation Nationale) et sur les enquêtes
« bidons », pour ne pas dire
« bidonnées » qui se multiplient, il n'a
pour objet que de justifier a
posteriori une réforme prise à la hussarde, sans
concertation réelle
avec les acteurs de l'École, et de tenter de justifier par
des
approximations, des impressions sans réel travail
d'évaluation, la
suite de cette réforme :
-
la modification une nouvelle
fois de l'organisation de la semaine scolaire, trop lourde, ce qui est
réel, par l'introduction obligatoire du travail le mercredi
matin, sans
tenir compte des rythmes de l'enfant et de l'équilibre
nécessaire de la
répartition des activités dans la
journée, la semaine, l'année scolaire
;
- le
renforcement de la hiérarchie intermédiaire de
l'Éducation, les IEN, en
en faisant des « managers » ;
- la
mise en place d'EPEP avec des directeurs-trices, maillon
hiérarchique
destiné à renforcer un pilotage seulement
quantitatif de l'École ;
- la
poursuite de la mise en place de « nouveaux programmes
» qui
représentent pourtant une régression importante
sur le plan pédagogique
;
- la
mise en concurrence des établissements scolaires ;
- la
suppression programmée de dizaines de milliers d'emplois.
La
vision idyllique de l’école
présentée dans cette note ressemble
davantage au monde des « Bisounours »
qu’à la réalité.
Le
ton employé, les coups « de brosse à
reluire » destinés aux « cadres
»
de l'Éducation Nationale et aux enseignant-e-s qui ne se
laisseraient
pas influencer par les syndicats et les associations
pédagogiques,
toujours hostiles par principe aux réformes…,
sont indignes.
Rarement
la haute fonction publique de l'Éducation Nationale a
montré une telle
inféodation à un pouvoir. Elle nous avait
habitués à plus
d'indépendance et de sens critique. Cette note de
synthèse ressemble
plus à un discours de l'État UMP qu'à
une réelle étude de la réforme en
cours et de ses conséquences.
Notre
école mérite mieux que cette pseudo
étude dont le but exclusif est de
servir la mise en place de la politique ministérielle.