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Face à la crise sanitaire, économique et sociale, un plan d’urgence féministe ! lundi 8 juin à 18h place du Palais de Justice à Nice.

mercredi 3 juin 2020.
 

Face à la crise sanitaire, économique, sociale et écologique,

nous REVENDIQUONS un plan d'urgence féministe!

Le Collectif pour les Droits des Femmes 06 vous donne rendez-vous, place du Palais de Justice à 18h lundi 8 juin, sans oublier les mesures de protection : masques, distanciation physique, et ne soyons pas statiques !

La crise a a renforcé et souligné les inégalités existantes. Face à son ampleur, aux casses des services publics et aux violences que les femmes subissent encore plus, le Collectif Droits des Femmes 06 appelle à une mobilisation féministe le lundi 8 juin à 18h place du Palais de Justice à Nice, comme partout en France.

Nous ne nous laissons pas dicter en silence les mesures de «l’après».

Durant la crise sanitaire et sociale créée par le COVID les femmes ont été en 1ère ligne dans la santé, le para-médical, l’aide à la personne (soins, assistance), le nettoyage, la grande et moyenne distribution, le petit commerce, l’industrie agro-alimentaire, la Poste, l’Éducation Nationale, l’agriculture... Les travailleur·se·s les plus précaires et les plus pauvres sont les plus exposé·e·s à la maladie.

Les métiers que l’on a « découverts » comme essentiels sont les plus méprisés, les plus féminisés et les plus mal payés…

Pendant le confinement, les femmes victimes de violences conjugales étaient confinées 24 h sur 24 h avec l'agresseur, les violences intrafamiliales ont augmenté de 50 %. Nous ne supporterons jamais le décompte de nos mortes !

Enfin, au sein des foyers, ce sont là encore les femmes qui ont assuré principalement les tâches éducatives et ménagères. Confinement et déconfinement ne font que renforcer cette assignation des femmes à la sphère familiale et domestique : rien n’a changé́, tout s’est exacerbé.

La crise sanitaire actuelle, combinée à une crise économique mondiale, se traduit déjà par une précarisation généralisée et des vagues de licenciements qui paupériseront encore plus les femmes.

LES FEMMES ONT DE VÉRITABLES EXIGENCES, ET PAS CELLES DE MÉDAILLES EN CHOCOLAT !

Nous exigeons que les métiers essentiels, très souvent occupés par des femmes, soient reconnus à leur juste utilité, reconsidérés socialement et mieux rémunérés. Nous revendiquons la reconnaissance des conséquences du travail sur notre santé, et l'augmentation des salaires, notamment dans les emplois féminisés : l'égalité salariale entre les femmes et les hommes et la réduction du temps de travail.

Nous revendiquons la fin des politiques de casse des services publics et du code du travail. Nous nous battons pour des services publics gratuits et de qualité, prenant en charge la petite enfance, la prise en compte de la dépendance, la restauration, le nettoyage et pour qu'il y ait un partage des tâches au sein de chaque foyer.

Nous exigeons l’augmentation du délai légal pour avorter de 8 semaines, correspondant à la durée du confinement et les moyens nécessaires pour que les femmes puissent avorter alors même que le Sénat rejette sans cesse les prolongations de 2 semaines.

Nous exigeons un milliard d'euros contre les violences masculines à l'encontre des femmes et l'application stricte de la loi existante. L'expulsion du conjoint violent doit être une priorité pour les violences conjugales. L’allongement du délai de l ‘ordonnance de protection de 4 mois doit devenir définitif.

Nous exigeons l'augmentation des budgets publics pour la Santé et la Recherche, l'embauche, la titularisation massive de personnels hospitaliers et de travailleur·se·s sociaux·ales ainsi que la réouverture des hôpitaux, des services et des lits supprimés. Nous soutenons la mobilisation des personnels de santé, en première ligne pour lutter contre le COVID, dans un contexte de pénurie de personnels, de lits, et des salaires misérables imposés ces dernières années par les gouvernements successifs.

Nous réclamons des logements de toute urgence pour les personnes qui subissent lourdement des violences sociales et économiques : les femmes victimes de violences conjugales, les réfugié·e·s, femmes sans domicile, les femmes migrantes avec ou sans papiers, les personnes LGBTQI marginalisées ; ces personnes qui ne sont pas prises en compte dans les dispositifs mis en place par les institutions. Un logement est un droit !

Nous exigeons des politiques d'éducation au genre et à la sexualité, essentielles à la construction d’une société égalitaire pour déconstruire les rapports de domination ainsi que l'ouverture du droit à la PMA pour toutes les personnes qui le souhaitent, quelle que soit leur situation.

Fières, féministes et en colère, nous continuons à nous mobiliser pour une société débarrassée du du patriarcat, du sexisme , du racisme et du capitalisme.