Réouverture des écoles :
Les
AESH ne sont pas
Alors que le ministère
clame haut et fort que les AESH font partie de la communauté éducative,
ces
agent·es se retrouvent sans masques ! De plus, malgré un protocole
spécial
AESH, ils et elles se voient sommé·es d’exécuter des tâches hors
missions...
Depuis
le début du confinement, nombre d’AESH n’ont eu de nouvelles de leur
hiérarchie
que la veille de la réouverture. Les DSDEN sont injoignables et
ignorent les
AESH qui ne savent pas comment récupérer les documents et où les
envoyer. Des
académies continuent de refuser les ASA garde d’enfants alors que le
ministère
préconise une souplesse.
Lorsqu’il
y a des masques dans les écoles, des directeurs et directrices
annoncent aux
AESH que, à cause de la pénurie, les masques ne sont que pour les
enseignant·es
! D’autres se voient attribué·es des masques pédiatriques. Nombre
d’AESH
reçoivent depuis quelques jours des messages leur demandant d’apporter
leurs
propres masques. Le gel hydroalcoolique fait souvent défaut. Certaines
mairies
pallient ce manque en fournissant elles-mêmes les masques aux
personnels. La
hiérarchie leur demande d’être indulgent·es face à cette pénurie et de
coopérer
alors que nous sommes face à une pandémie !
La CGT Éduc’action rappelle
que c’est à
l’employeur, l’Éducation nationale, de fournir les masques en nombre
suffisant
pour couvrir les besoins de tous les personnels. Les masques ne se
distribuent
pas selon une pseudo-hiérarchie !
Le
ministère a annoncé que les AESH devaient se rendre dans les écoles
même si
leurs élèves étaient absent·es. La hiérarchie en profite pour leur
imposer des
missions qui ne sont pas les leurs : surveillance, sans présence des
enseignant·es, de groupe d’élèves ou d’élèves difficiles non
notifié·es,
surveillance de récréation, aide aux devoirs, organisation et
désinfection des
classes et du matériel, remplacement des Atsem, et, en prévision de la
réouverture des collèges, travail administratif des AED...
La CGT Éduc’action rappelle
que les AESH
s’occupent uniquement d’élèves en situation de handicap, comme
mentionné dans
le protocole national, et que ce personnel n’a pas à pallier
l’incompétence de
l’institution face à cette rentrée.
Lorsque
l’élève en situation de handicap est là, aucune distanciation n’est
préconisée
et les visières annoncées dans le protocole sont inexistantes !
Encore
une fois, l’indifférence pour ce personnel est de mise malgré une
communication
se voulant rassurante et bienveillante. En plus du danger que ce
personnel
encourt, la hiérarchie abuse de sa précarité et l’exploite encore plus !
La CGT Éduc’action
demande au ministère de
prendre les mesures nécessaires pour faire appliquer ses protocoles par
les académies et DSDEN afin faire cesser ces abus et que les AESH ne
soient
plus mis·es en danger ! La CGT Éduc’action rappelle
aux AESH leur possibilité d’exercer leur droit de retrait et de refuser
toute
mission qui n’est pas dans leur fonction !