Rappel: Prime REP+... La
carotte et le bâton
Pour
favoriser le maintien des équipes et la
continuité pédagogique dans les REP+, le candidat
Macron avait promis une prime supplémentaire de 3000
€ pour les personnels exerçant dans ces
établissements et écoles.
Le
ministre Blanquer a confirmé ce lundi 2 juillet
qu’une partie de cette prime (1000 €) serait versée
dès la rentrée de septembre 2018, avant une
augmentation successive en 2019 et 2020. La promesse
électorale n’est donc pas, dans
l’immédiat, complétement
respectée. Surtout, le ministre a indiqué
qu’il y aurait discussion sur les modalités
d’octroi des éventuels 2000 €
supplémentaires. Ainsi, le ministre veut instaurer une
rémunération liée aux
résultats individuels et collectifs des personnels dans ces
zones prioritaires, à partir d’objectifs et de
projets qui resteraient à définir. Pour la CGT
Éduc’action, cette annonce est inacceptable.
Cette
rémunération au mérite
s’inscrit dans la droite ligne du PPCR et du RIFSEEP. Elle
traduit, la volonté gouvernementale de développer
l’individualisation de la rémunération
des agent.es publics. On est donc très loin de la
volonté de valoriser le travail des équipes et de
les stabiliser dans les lieux d’enseignement. Surtout, cette
prime va accentuer la concurrence entre établissements et
personnels, mais aussi individualiser les parcours et les
rémunérations en soumettant les personnels
à l’arbitraire de leur hiérarchie.
La
CGT Éduc’action s’inquiète
des modalités d’attribution qui pourraient
être arrêtées nationalement et
localement, et difficilement quantifiables par l’institution.
Le travail des personnels, dans ces établissements et
écoles, n’a pas à être
évalué au regard des résultats aux
examens et tests des élèves. La
réussite des élèves n’est
pas quantifiable car la formation et l’éducation
ne s’arrêtent pas à un moment T. Si le
principe de cette part modulable était
arrêté, il oublierait obligatoirement les
personnels administratifs, sociaux et techniques (éligibles
également à la prime REP+) dont le travail
n’entrerait pas dans l’évaluation de la
performance des élèves. Nous exigeons que cette
prime soit versée à tous les personnels
travaillant dans ces établissements et écoles.
La
CGT Éduc’action considère
qu’il faut un plan d’urgence pour toute
l’Éducation prioritaire, qui ne doit pas se faire
dans la logique comptable du gouvernement visant, avant tout,
à réaliser de grosses économies dans
Éducation.
Pour
la CGT Éduc’action, il faut instaurer une autre
politique pour valoriser les équipes travaillant en REP et
REP+ :
·
redéfinir la carte de
l’Éduc’action prioritaire (avec des
éléments objectifs).
·
réintégrer
les lycées à cette carte.
·
mettre fin à
l’autonomie des établissements.
·
rétablir une carte
scolaire pour retrouver de la mixité sociale.
·
diminuer les effectifs
élèves par classe.
·
renforcer les équipes de
personnels.
·
favoriser les temps de concertation
et de décharge de service.
.
augmenter significativement la rémunération des
personnels (sans prime au mérite).
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