Audience
auprès de Mme la Rectrice
Une délégation de la CGT Educ'Action a
été reçue le 18 décembre.
Différents points ont été
abordés. Nous ne reprenons ici que ceux qui concernent
directement le 1er degré.
Rythmes
scolaires
Selon Mme la rectrice,
16 communes dans l'Académie ont déjà
donné la réponse pour 2014. Si le maire ne se
prononce pas, le DASEN lui soumettra une proposition. C'est de la
responsabilité du maire de savoir ce qu'il fait à
la sortie des classes. "Je ne suis pas
inquiète : les maires feront."
ESPE
La CGT a
dénoncé les modalités du scrutin pour
les usagers de l'organisme de formation. Le rectorat banalise (l'ESPE n'a pas pris en
compte les vacances scolaires; les étudiants votent peu...) ce qui nous
apparaît comme un déni de démocratie.
La
CGT regrette aussi le manque de communication entre DASEN et ESPE,
laissant sans direction claire les formateurs et formatrices.
Mme
la rectrice a pointé la différence de
fonctionnement à ce sujet entre 06 et 83, due selon elle aux
effectifs plus élevés dans le 06.
Nous
avons aussi évoqué les nouvelles "fiches
métier" élaborées au
ministère (notamment pour les conseillers
pédagogiques); mais le rectorat n'en avait pas encore
connaissance.
Mise en oeuvre de la Loi de
2005 (ASH)
Notamment deux
points rendent difficile son application. Avec des
conséquences aussi bien pour les
élèves concernés que pour leurs
camarades, et pour les personnels :
-
le manque de
structures médico-sociales : délais d'attente de
2 ou 3 ans pour une place en IME et en ITEP; plus de 2000 places de
Sessad manquantes sur l'Académie. Mme Lovisi ne semblait pas
ignorer cette carence.
-
la précarité des
auxiliaires de vie, préjudiciable aux personnels comme aux
élèves. Le rectorat n'avait pas mesuré
le fait que les quelques CDI qui seront signés seront
forcément consacrés aux seul-e-s Avs
mutualisé-e-s, les contrats les plus précaires et
les moins assortis de formation restant pour les
élèves les plus en difficulté.
Mme Lovisi a tenu
à rendre hommage au travail accompli par les personnels en
faveur des élèves handicapés. La CGT a
saisi cette occasion pour dénoncer les propos
déplacés d'une responsable MDPH selon qui leur
scolarisation reposerait trop exclusivement sur les Avsi -
méprisant de fait le travail accompli au quotidien par
l'ensemble des personnels de l'E.N. et ce déjà en
amont de la reconnaissance par la MDPH.
Dysfonctionnements
institutionnels
Ayant appris le
matin-même, que les ERH pourraient à nouveau
participer aux équipes pluridisciplinaires sur leurs
secteurs, la CGT n'avait plus à porter ce cheval de
bataille. Nous avons quand même regretté la
dérive administrative tracassière de la MDPH,
allant par ex. jusqu'à vouloir une autorisation expresse des
familles pour dupliquer le Geva-sco auprès des membres de
l'équipe éducative! Le service public
d'éducation - particulièrement au sujet de ses
élèves les plus fragiles - a besoin de
sérénité, non de se faire embarquer
dans la paranoïa d'une administration
tétanisée par le risque de contentieux juridique.
La
CGT a attiré son attention sur les délais de
traitement de la MDPH, qui empêchent dans certains cas que
les élèves sachent en juin dans quelle
école ou établissement ils seront à la
rentrée suivante.
Nous
avons demandé aussi qu'en tant que signataire des
conventions avec la MDPH, Mme la rectrice soit vigilante à
ce que les frais de déplacements des ERH soient
intégralement remboursés (actuellement la
moitié seulement). Nous lui avons aussi remis en main propre
la lettre collective que les ERH 06 lui avaient écrite en
juin 2012, et à laquelle elle n'avait jamais
répondu.
Médicalisation
de la difficulté scolaire
La CGT a fait part de
son inquiétude sur la médicalisation de la
difficulté scolaire, comme conséquence (ou
cause?) de la disparition des RASED. A titre d'illustration : les
apprentis sorciers avec leurs médicaments miracles et le
nouveau Livret
de suivi des élèves présentant un
trouble des apprentissages, avec ce qu'il suppose de
stigmatisation, d'effet pygmalion, de mise à
l'écart des parents, et de négation de ce qui se
fait déjà dans les écoles. Mme la
recteure n'avait pas connaissance de ce livret. Elle a pris note...
Nota. Sur ce sujet, il y a eu
entretemps reculade de la part de la DSDEN : jeudi 19
décembre, lors d'une réunion des psychologues des
écoles, l'IEN ASH tout en regrettant la fronde syndicale
à ce sujet, enterrait de fait le fameux livret. Comme quoi
la fronde n'a pas été inutile...