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Grève du 28 mars. Appel 1° degré à la grève

jeudi 21 mars 2013.
 

APPEL 1° degré à la GREVE le 28 mars

Alors que la date butoir du 31 mars pour le positionnement des communes sur l’application des rythmes scolaires arrive, la CGT Educ’Action reste mobilisée pour dénoncer cette réforme et la Loi Peillon de Refondation.

Avec d’autres syndicats, elle appelle à la grève le jeudi 28 mars dans toute la France pour demander l’abrogation de ces 2 textes. A quelques jours de ce rendez-vous important, il est bon de rappeler les enjeux de la mobilisation et les motivations de cette contestation.

Nous rappelons que la Loi votée mardi 19 mars par l’Assemblée nationale, n’a reçu l’approbation d’aucune organisation syndicale et a subi un véritable camouflet au Conseil Supérieur de l’Education. Cette Loi est une des plus grave attaque contre l’Education nationale. En s’inscrivant dans l’acte III de la décentralisation, elle acte définitivement la territorialisation de l’Education nationale avec le transfert de nombreuses décisions aux collectivités territoriales (pilotage des cartes de formation professionnelle,  prise en charge des services d’orientation par les régions, transfert aux collectivités locales de missions dans le premier degré comme dans le second degré). Non seulement cette politique n’est pas la rupture annoncée et espérée, mais elle est le prolongement de celle menée par les gouvernements de droite depuis 10 ans. Le constat est sévère : pas de remise en cause de la philosophie (école du socle), programmation budgétaire très insuffisante, développement de la précarité et détérioration des conditions de travail. 

D’autre part, si pour beaucoup, le simple fait que les communes aient repoussé l’application de la réforme des rythmes scolaires à 2014, pour la CGT Educ’Action, ce report n’est pas suffisant. C’est juste un délai supplémentaire pour combattre une réforme injuste et inefficace. Nous continuons de dire que cette nouvelle organisation du temps scolaire n’aura aucun bénéfice sur la fatigue des enfants en fin de semaine ni sur le combat de l’échec et des difficultés scolaires. Les jours et les semaines des élèves en dehors de leur maison resteront toujours aussi chargés (partir avant 8h30 et rentrer après 17h30). Ce n’est pas une réforme technique qui les aidera ou l’introduction de temps supplémentaires dans les cours, mais une réflexion globale autour d’un projet de société et une réflexion sur le temps de travail des parents. Pour les enseignants, à qui on demande de nouveaux sacrifices, c’est l’allongement de leur l’amplitude horaire (avec du temps contraint en plus) et donc une fatigue supplémentaire, des dépenses supplémentaires sans contrepartie salariale…Pour les communes, c’est l’obligation d’engager des dépenses nouvelles et considérables et ainsi se substituer aux devoirs de l’Education nationale.

Tout en réaffirmant que la semaine de 4 jours de Darcos est néfaste et qu’elle doit être supprimée :

La CGT Educ’Action demande  que la réforme des rythmes Peillon soit abrogée et qu’une nouvelle et large concertation soit immédiatement engagée avec l’ensemble des acteurs de l’Ecole.

La CGT Educ’Action demande à ce que les intérêts économiques ne soient pas placés dans la balance considérant que l’enjeu n’est pas là et demande donc la suppression du zonage des vacances et l’alternance stricte 7 semaines de classe et 2 semaines de vacances.

La CGT Educ’Action demande la suppression de l’Aide Personnalisée (et des APC) considérant que son maintien biaise la discussion autour du traitement de la difficulté scolaire et ne la résout pas. La CGT Educ’Action demande donc que les RASED soient d’abord complétés et développés sur l’ensemble du territoire considérant que ce sont les enseignants formés et spécialisés qui détiennent les vraies compétences.

La CGT Educ’Action demande que le temps de présence des élèves dans une classe (26h) soit déconnecté du temps de cours des enseignant-e-s (18h). C’est l’assurance d’un travail d’équipe mené dans chaque école pour le bien être de tous (élèves, enseignants).

La CGT Educ’Action demande à ce que soient combattues les vraies raisons de la fatigue des élèves : les classes surchargées, le temps en collectivité très long, l’ennui des apprentissages (issus des programmes indigestes de 2008) vides de sens. La CGT Educ’Action demande donc leur réécriture.

La CGT Educ’Action demande que toute modification des rythmes scolaires ne soit pas une régression des droits et des conditions de travail des personnels et demande que ces modifications garantissent la réelle gratuité de l’école et le cadrage national de ces rythmes.

Le chantier est lourd et les effets d’annonces ou les mesures précipitées ne sont pas de vraies réponses. Ensemble, construisons une école républicaine qui garantisse la réussite de tou-te-s passe par là. Ensemble, maintenons la pression sur le gouvernement et le ministre pour qu’une autre politique d’éducation soit appliquée.

 TOUS ET TOUTES EN GRÈVE LE JEUDI 28 MARS

POUR UNE AUTRE RÉFORME DE L’ÉCOLE