APPEL 1°
degré à la GREVE le 28 mars
Alors
que la date butoir du 31 mars pour le positionnement des communes sur
l’application des rythmes scolaires arrive, la CGT
Educ’Action reste mobilisée
pour dénoncer cette réforme et la Loi Peillon de
Refondation.
Avec
d’autres syndicats, elle appelle à la
grève le jeudi 28 mars dans toute la
France pour demander l’abrogation de ces 2 textes. A quelques
jours de ce
rendez-vous important, il est bon de rappeler les enjeux de la
mobilisation et
les motivations de cette contestation.
Nous
rappelons que la Loi votée mardi 19 mars par
l’Assemblée nationale, n’a
reçu
l’approbation d’aucune organisation syndicale et a
subi un véritable camouflet
au Conseil Supérieur de l’Education. Cette Loi est une des plus
grave attaque
contre l’Education nationale. En
s’inscrivant dans l’acte III de la
décentralisation, elle acte définitivement la
territorialisation de l’Education
nationale avec le transfert de nombreuses décisions aux
collectivités
territoriales (pilotage des cartes de formation
professionnelle, prise en charge des services
d’orientation par les
régions, transfert aux collectivités
locales de missions dans le premier
degré comme dans le second degré). Non
seulement cette politique n’est pas
la rupture annoncée et espérée, mais
elle est le prolongement de celle menée
par les gouvernements de droite depuis 10 ans. Le constat est
sévère : pas
de remise en cause de la philosophie (école du socle),
programmation budgétaire très insuffisante,
développement de la précarité et
détérioration des conditions de travail.
D’autre
part, si pour beaucoup, le simple fait que les communes aient
repoussé
l’application de la réforme des rythmes scolaires
à 2014, pour la CGT
Educ’Action, ce report n’est pas suffisant.
C’est juste un délai supplémentaire
pour combattre une réforme injuste et inefficace. Nous
continuons de dire que cette
nouvelle organisation du temps scolaire n’aura aucun
bénéfice sur la fatigue
des enfants en fin de semaine ni sur le combat de
l’échec et des
difficultés scolaires. Les jours et les semaines des
élèves en dehors de leur
maison resteront toujours aussi chargés (partir avant 8h30
et rentrer après
17h30). Ce n’est pas une réforme technique qui les
aidera ou l’introduction de
temps supplémentaires dans les cours, mais une
réflexion globale autour d’un
projet de société et une réflexion sur
le temps de travail des parents. Pour
les enseignants, à qui on demande de nouveaux sacrifices,
c’est l’allongement
de leur l’amplitude horaire (avec du temps contraint en plus)
et donc une
fatigue supplémentaire, des dépenses
supplémentaires sans contrepartie
salariale…Pour les communes, c’est
l’obligation d’engager des dépenses
nouvelles et considérables et ainsi se substituer aux
devoirs de l’Education
nationale.
Tout
en réaffirmant que la semaine de 4 jours de Darcos est
néfaste et qu’elle
doit être supprimée :
La
CGT Educ’Action demande que la réforme
des rythmes Peillon soit abrogée et
qu’une nouvelle et large concertation soit
immédiatement engagée avec l’ensemble
des acteurs de l’Ecole.
La
CGT Educ’Action demande à ce que les
intérêts économiques ne soient pas
placés
dans la balance considérant
que l’enjeu n’est pas là et demande donc
la suppression du zonage des vacances
et l’alternance stricte 7 semaines de classe et 2 semaines de
vacances.
La
CGT Educ’Action demande la suppression de l’Aide
Personnalisée (et des APC)
considérant que son maintien biaise
la discussion autour du traitement de la difficulté scolaire
et ne la résout
pas. La CGT Educ’Action demande donc que les RASED soient
d’abord complétés et
développés sur l’ensemble du territoire
considérant que ce sont les enseignants
formés et spécialisés qui
détiennent les vraies compétences.
La
CGT Educ’Action demande que le temps de présence
des élèves dans une classe
(26h) soit déconnecté du temps de cours des
enseignant-e-s (18h). C’est
l’assurance d’un travail
d’équipe mené dans
chaque école pour le bien être de tous
(élèves, enseignants).
La
CGT Educ’Action demande à ce que soient combattues
les vraies raisons de la
fatigue des élèves :
les
classes surchargées, le temps en collectivité
très long, l’ennui des
apprentissages (issus des programmes indigestes de 2008) vides de sens.
La CGT
Educ’Action demande donc leur
réécriture.
La
CGT Educ’Action demande que toute modification des
rythmes
scolaires ne soit pas une régression des droits et des
conditions de travail
des personnels et demande que ces modifications
garantissent
la réelle gratuité de
l’école et le cadrage national de ces rythmes.
Le
chantier est lourd et les effets d’annonces ou les mesures
précipitées ne sont
pas de vraies réponses. Ensemble, construisons une
école républicaine qui
garantisse la réussite de tou-te-s passe par là.
Ensemble, maintenons la
pression sur le gouvernement et le ministre pour qu’une autre
politique
d’éducation soit appliquée.
POUR
UNE AUTRE RÉFORME DE L’ÉCOLE