Manuels scolaires et théorie du genre : lutter contre les lobbies réactionnaires
mercredi 5 octobre 2011.
Manuels
scolaires et théorie du genre : lutter contre les lobbies
réactionnaires
La CGT exige du
gouvernement de ne pas céder aux revendications
réactionnaires de certaines associations,
relayées par 80 députés UMP, qui
visent à faire retirer les manuels scolaires de SVT (Science
de la Vie et de la Terre) de classe de 1ere sous prétexte
que la théorie du genre n’y a pas sa place.
Cette
théorie, datant des années 1970, affirme que, si
le sexe homme ou femme est défini biologiquement,
l’identité sexuelle,
c’est-à-dire la masculinité et la
féminité, est aussi une construction
socioculturelle.
Les
récentes déclarations tendent à faire
l’amalgame entre orientation sexuelle et identité
de genre ce qui est bien méconnaitre cette question.
En effet, les
lesbiennes, gays et bisexuel-le-s ne se posent pas forcément
de question d’identité et les trans peuvent
être hétérosexuel-le-s, lesbiennes,
gays ou bisexuel-le-s.
Les
allégations de ces lobbies qui prétendent que
cette question n’est pas à l’ordre du
jour des programmes scolaires ne cachent que des relents de sexisme,
d’homophobie, de transphobie et la volonté de
refuser la diversité de la société
actuelle.
La CGT
rappelle que le rôle de l’Ecole est de permettre
une réelle émancipation de l’ensemble
des jeunes en leur présentant notamment cette
diversité, en luttant contre les
stéréotypes et contre l’ensemble des
discriminations.
La CGT
rappelle que les discriminations LGBTphobes (Lesbiennes, Gays, Bi,
Trans) sont encore trop nombreuses et qu’elles impactent
fortement certains jeunes : ainsi, le taux de suicide chez les
jeunes homosexuels et transgenres est beaucoup plus important que chez
les adolescents hétérosexuels.
La
lutte contre les discriminations LGBTphobes est aussi du ressort du
monde éducatif.
Le
ministère ne doit pas se contenter d’une lutte de
façade et d’affichage. Il doit maintenant mettre
ses paroles et ses actes en adéquation. La
création d’un Conseil scientifique contre les
discriminations en avril dernier, auquel la
Fédération de l’Education, de la
Recherche et de la Culture (FERC) CGT avait demandé
à participer (et dont l’organisation est toujours
sans nouvelle), ne doit pas dédouaner le gouvernement des
autres actions dans cette optique.
La CGT
demande donc au gouvernement de prendre ses responsabilités
face à cette polémique sur les manuels scolaires
et de mettre en œuvre des actions réelles pour
lutter contre les discriminations sexistes et LGBTphobes.