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Direction d’école. EPEP. Ne pas être pour ne pas se faire avoir.

dimanche 13 décembre 2009.
 

Direction d’école… EPEP

Ne pas être pour ne pas se faire avoir…

La question de la direction d’école fait l’objet depuis de nombreuses années et plus encore  aujourd’hui d’un vrai malaise.

 Des milliers de postes restent vacants chaque année, la fonction est parfois imposée, et dans nombre d’école, la barème (particulièrement dans les maternelles) pour obtenir la direction est souvent inférieur à celui pour y obtenir un poste d’adjoint-e.

Les raisons de ce malaise sont multiples :

Pour la Cgt, la solution ne passe ni par un statut d’EPEP, clone, mal fait de plus, des EPLE du 2° degré, ni par un statut de Chef d’Etablissement pour les directeur-trices.

A cela plusieurs raisons :

Une municipalisation des écoles :

- Les solutions envisagées par les diverses propositions faites visent toutes à la main mise des mairies sur l’école, avec toutes les conséquences que cela aurait. Ce phénomène serait amplifié avec l’arrivée des « jardins d’éveil «  qui visent à supprimer les maternelles et à créer un chef d’établissement » avec tous les pouvoirs et sans que ce dernier soit forcément issu de l’Education. Une sorte de Manager, préoccupé par la notion « d’équilibre financier », certainement pas quelqu’un-e préoccupé par la qualité de l’accueil.

- Des dizaines de milliers de collègues sur le carreau au profit de monstre administratifs :

- Il existe aujourd’hui plus de 55000 écoles. Ce sont le plus souvent des structures à taille humaine et de proximité. Le fait de créer des EPEP reviendrait à supprimer plus de la moitié des structures existant pas physiquement mais sur le plan de sa réalité juridique. Quid des dizaines de milliers de directeur-trices en place et qui resteront sur le carreau.

- La porte ouverte à la suppression de milliers de postes d’enseignement :

L’expérience des EPLE montre que la multiplication et la décentralisation des lieux de décisions rend plus facile la suppression de milliers d’emplois.

Ce ne serait même pas une solution au problème des directions restées vacantes…

Il n’est même pas évident que les emplois serraient pourvus, rappelons pour mémoire que proportionnellement il y a autant d’établissement du 2° degré sans chef d’établissement que d’écoles sans directeur…

La création d’un nouveau corps…

Cela signifierait la création d’un nouveau corps avec pour conséquence l’accession à ce corps de personnels qui pourraient ne pas être issu-e-s du corps enseignant en général et du corps des P.E. en particulier avec toutes les conséquences que cela pourrait avoir sur le fonctionnement pédagogique des écoles.

La solution pourrait passer par l’amélioration du cadre d’emploi actuel, qui, quoiqu’en disent certains , est relativement précis quant aux tâches à accomplir, au réel pouvoir des directeurs-trices d’école. C’est aussi aux équipes, aux directeur-trices de refuser à participer à ce qui n’est pas leur travail. Notre hiérarchie sait trop bien jouer sur la bonne volonté de chacun-e pour faire fonctionner une machine qui n’a plus les moyens de ses ambitions !

  1. Redéfinissons précisément ce qui relève du travail de direction.
  2. Redéfinissons précisément les responsabilités de chacun-e des institutions.

Tout ceci passe aussi par un cahier revendicatif.

Augmentation importante de bonification indiciaire (actuellement de 16 à 40  pts) pour mémoire la Bonification pour le grade le moins élevé de principal de collège est de 80 pts et de la nouvelle bonification indiciaire (actuellement 8 points indiciaires), elle est de 40 pts pour le grade le moins élevé de principal de collège.

Une augmentation importante et uniforme de l’ISS.

Une augmentation des décharges (actuellement rien en dessous de 4 classes, 0,25 de 4 à 9, 0,5 de 10 à 13 (12 en maternelle) décharge complète au dessus de 14 classes (13 en maternelle). Il n’y aurait rien de scandaleux de donner 0,25 de 1 à 4 classes, 0,50 de 5 à 9, et une décharge complète à 10 classes et plus

La création d’emplois statutaires et non précaires de postes d’administratifs pour les écoles.

Yvon Guesnier